Destiné, à l’origine, , à protéger contre les intempéries, le vêtement connaît une évolution. Celle-ci se fait tant au niveau des matières premières utilisées, que dans l’usage qu’il en fait. Quoi de mieux indiqué que le coton, dont la présence en Afrique suscite de nombreux débats, pour être à la base de la confection de bon nombre d’entre eux. Ainsi, certaines structures telle l’agence CORADE et le Projet d’Appui à la Commercialisation des produits du Textile Artisanal au Burkina(PACoTA) multiplient études, salons d’exposition ainsi que organisation, formation et appui des acteurs de la filière textile, sous l’impulsion d’institutions internationales au Burkina Faso.
La promotion de la filière textile artisanale au Burkina Faso est née des acquis de certains domaines de la coopération suisse et de la coopération autrichienne pour le développement : celui de la promotion de l’artisanat, plus particulièrement au niveau de la production de vêtements et de la contribution à la mise en place des
éléments de base professionnels pour le développement du marché des produits de la filière textile. Elle valorise le savoir-faire des femmes
entrepreneurs, utilise les potentialités locales et crée des emplois tant en milieu rural que urbain. La nouvelle approche de promotion de ce domaine place le développement du marché comme stratégie de
commercialisation.
Les objectifs de cette nouvelle stratégie sont entre autres : promouvoir et développer les produits de la filière textile tant sur le plan national que régional, les adapter aux besoins et exigences du marché, soutenir et valoriser les actions et les acteurs de promotion du domaine et finalement faciliter la mise en place d’un cadre d’échange sur la problématique du développement de ce secteur.
Tout récemment en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur la filière, il y eut une exposition de produits textiles « 100% Faso Dan Fani ». On pouvait ainsi contempler ces cotonnades du pays moaga, telles le zangwego pelga ou le kudri, et ces belles coupes du pays
dagara comme le jiwar ou le cin-cin. La part fut surtout portée belle à l’ameublement intérieur des salles avec une gamme variée de rideaux, de draps et de couverts de table haut standing, tout ça confectionnés à base de produits textiles locaux et par des femmes de la place. Il y
avait là matière concurrencer ces produits venus d’occidents qui ornent d’ordinaire nos salles administratives, et tous les visiteurs furent unanimes à reconnaître et encourager la transmission des savoirs liés aux métiers du textile traditionnel et surto ut recommander la valorisation de ces savoirs locaux.
Vers une revalorisation du tissu traditionnel L’exemple du Burkina Faso – AgoraVox le média citoyen.pdf
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